Robin Chalot, écologue et urbaniste, fondateur de Lichen
Passionné d’écologie, j’ai suivi des études de gestion des milieux naturels à l’école d’ingénieurs AgroParisTech. Je me suis intéressé de plus près à une branche croissante de cette discipline : celle qui s’occupe des écosystèmes urbains. Encore largement méconnue du grand public, des élus, des aménageurs, des entreprises… la biodiversité urbaine est pourtant fascinante et bien plus riche qu’on pourrait le croire. Elle m’a semblé être un support idéal pour rendre plus palpables les liens multiples qui se tissent entre les sociétés humaines et leur environnement.
À travers mes premières expériences professionnelles, j’ai découvert le défi que pose le travail interdisciplinaire. J’ai donc choisi de doubler ma formation par un master d’aménagement et d’urbanisme à l’Institut d’Urbanisme de Paris (désormais École d’Urbanisme de Paris). Il m’a apporté un autre regard, complémentaire de celui de l’écologue, sur la place du Vivant en ville. Je me suis ainsi approprié les enjeux, le vocabulaire, les méthodes de travail propres à cet univers professionnel, que j’ai pu confronter aux problématiques environnementales pour en chercher les convergences. J’ai créé Lichen en 2014 afin de mettre à profit ma double compétence pour replacer le Vivant au cœur de l’aménagement du territoire, en tant que composante urbaine à part entière. En parallèle, j’ai travaillé pendant trois ans comme urbaniste-écologue pour le bureau d’étude Codra (élaboration de PLU(i), SCoT, études d’impact…).
Aujourd’hui, j’accompagne collectivités et professionnels dans leurs projets et procédures d’urbanisme durable, à toutes les échelles (du quartier à l’intercommunalité) et sur des thématiques variées : écologie urbaine, changement climatique, agriculture urbaine, évaluation environnementale…
Quelques mots concernant (le) Lichen
Les lichens sont un ensemble d’organismes ayant colonisé de nombreux milieux : on les trouve fréquemment sur les roches, les troncs d’arbres, au sol… mais aussi sur les constructions humaines comme les murs et bâtiments en pierre. Il s’agit en réalité de l’association de trois espèces, un champignon, une algue et une bactérie, qui se fournissent des services mutuels (nutriments, eau, énergie…). Chacun est indispensable à la survie de l’autre.
C’est ce que l’on appelle une symbiose mutualiste.
Extrêmement divers dans leurs formes, leurs couleurs et leurs métabolismes, certains sont très sensibles à la pollution atmosphérique et peuvent ainsi servir de bio-indicateurs de la qualité de l’air.
Les lichens sont un ensemble d’organismes ayant colonisé de nombreux milieux : on les trouve fréquemment sur les roches, les troncs d’arbres, au sol… mais aussi sur les constructions humaines comme les murs et bâtiments en pierre. Il s’agit en réalité de l’association de trois espèces, un champignon, une algue et une bactérie, qui se fournissent des services mutuels (nutriments, eau, énergie…). Chacun est indispensable à la survie de l’autre.
C’est ce que l’on appelle une symbiose mutualiste.
Extrêmement divers dans leurs formes, leurs couleurs et leurs métabolismes, certains sont très sensibles à la pollution atmosphérique et peuvent ainsi servir de bio-indicateurs de la qualité de l’air.
La Symbiose entre ville et vivant
Dans chacune des missions qui me sont confiées, je m’inspire de cette notion de mutualisme pour faire émerger les bénéfices réciproques que la Ville et le Vivant peuvent obtenir l’un de l’autre. Régulation thermique, gestion de l’eau, production alimentaire, santé publique, loisirs, esthétique… Les services fournis à la Ville par les espèces qui s’y développent sont nombreux. En les recherchant activement tout au long de mes réflexions, je m’assure de leur pleine intégration dans le système urbain. De même, je fais de la qualité écologique le mètre étalon des aménagements proposés, afin de renforcer le rôle des espaces urbains dans le maintien de la biodiversité.
La Symbiose entre ville et vivant
Dans chacune des missions qui me sont confiées, je m’inspire de cette notion de mutualisme pour faire émerger les bénéfices réciproques que la Ville et le Vivant peuvent obtenir l’un de l’autre. Régulation thermique, gestion de l’eau, production alimentaire, santé publique, loisirs, esthétique… Les services fournis à la Ville par les espèces qui s’y développent sont nombreux. En les recherchant activement tout au long de mes réflexions, je m’assure de leur pleine intégration dans le système urbain. De même, je fais de la qualité écologique le maître étalon des aménagements proposés, afin de renforcer le rôle des espaces urbains dans le maintien de la biodiversité.
Une diversité de solutions pour une multitude de contextes
L’approche au cas-par-cas est un point essentiel de ma méthodologie. Pour élaborer des recommandations, il ne suffit pas de reproduire à l’identique ce qui a pu fonctionner ailleurs. Une adaptation aux spécificités de chaque contexte est indispensable pour garantir la réalisation effective des services attendus et la pérennité des aménagements sur le long terme. Pour assurer cette adéquation, la clé consiste à croiser des savoirs pointus en écologie et en urbanisme. Une veille scientifique régulière, ainsi qu’une participation active à la communauté des écologues, me permettent de me tenir au courant des dernières avancées en écologie urbaine, afin de devancer leur diffusion et de formuler des propositions innovantes. La cohérence d’un projet d’aménagement repose également sur une participation active des habitants, des professionnels et des autres usagers du territoire. Je tiens pour indispensable l’intégration minutieuse de ces points de vue divers, pour garantir une bonne insertion du projet dans le contexte social et économique local.
Une diversité de solutions pour une multitude de contextes
L’approche au cas-par-cas est un point essentiel de ma méthodologie. Pour élaborer des recommandations, il ne suffit pas de reproduire à l’identique ce qui a pu fonctionner ailleurs. Une adaptation aux spécificités de chaque contexte est indispensable pour garantir la réalisation effective des services attendus et la pérennité des aménagements sur le long terme. Pour assurer cette adéquation, la clé consiste à croiser des savoirs pointus en écologie et en urbanisme. Une veille scientifique régulière, ainsi qu’une participation active à la communauté des écologues, me permettent de me tenir au courant des dernières avancées en écologie urbaine, afin de devancer leur diffusion et de formuler des propositions innovantes. La cohérence d’un projet d’aménagement repose également sur une participation active des habitants, des professionnels et des autres usagers du territoire. Je tiens pour indispensable l’intégration minutieuse de ces points de vue divers, pour garantir une bonne insertion du projet dans le contexte social et économique local.
Une approche pluridisciplinaire et à différentes échelles
Au vu des changements globaux actuellement en cours (climatiques, écologiques, etc.), les disciplines de l’urbanisme et de l’écologie ne peuvent plus continuer à s’exercer indépendamment l’une de l’autre. Une interface entre ces deux mondes professionnels encore souvent perçus comme antagonistes – voici le rôle que je me propose d’endosser pour éclairer collectivités et porteurs de projet. Ma double compétence me permet de poser les bases d’un dialogue constructif et de proposer des alternatives tenant compte des multiples enjeux de l’aménagement du territoire. La combinaison de ces deux angles d’analyse est aussi l’occasion d’intégrer les différentes échelles spatiales et temporelles, pour garantir la coordination avec les territoires voisins et la pertinence des projets dans le temps.
Une approche pluridisciplinaire et à différentes échelles
Au vu des changements globaux actuellement en cours (climatiques, écologiques, etc.), les disciplines de l’urbanisme et de l’écologie ne peuvent plus continuer à s’exercer indépendamment l’une de l’autre. Une interface entre ces deux mondes professionnels encore souvent perçus comme antagonistes – voici le rôle que je me propose d’endosser pour éclairer collectivités et porteurs de projet. Ma double compétence me permet de poser les bases d’un dialogue constructif et de proposer des alternatives tenant compte des multiples enjeux de l’aménagement du territoire. La combinaison de ces deux angles d’analyse est aussi l’occasion d’intégrer les différentes échelles spatiales et temporelles, pour garantir la coordination avec les territoires voisins et la pertinence des projets dans le temps.
Comprendre, pour vivre ensemble
Valoriser les services fournis par le Vivant ne signifie toutefois pas ignorer les « desservices » dont il peut être la cause. Des gênes et nuisances existent bel et bien, qu’il faut reconnaître et dénouer pour assurer un cadre de vie désirable à chacun de nos concitoyens. Mais l’élimination pure et simple des espèces qui en sont à l’origine suffit rarement à les résoudre, ou bien au prix d’autres désagréments. Grâce à une connaissance fine du fonctionnement des écosystèmes, je m’attache à anticiper en amont les éventuels desservices, pour éviter d’y exposer les usagers et équipements. Certains goûts esthétiques et certains présupposés sont aussi sources de craintes et d’hostilité vis-à-vis des espèces naturellement présentes en ville. Par un discours à la fois pédagogique et scientifiquement illustré, je m’applique à faire évoluer le regard de ceux qui conçoivent, utilisent ou habitent l’espace urbain. Ma démarche repose notamment sur la régulation du Vivant par le Vivant et sur une juste mesure des interventions humaines. La Nature est déjà prodigue en moyens de gestion des nuisances et un écosystème en bonne santé est un écosystème qui se régule lui-même.
Comprendre, pour vivre ensemble
Valoriser les services fournis par le Vivant ne signifie toutefois pas ignorer les « desservices » dont il peut être la cause. Des gênes et nuisances existent bel et bien, qu’il faut reconnaître et dénouer pour assurer un cadre de vie désirable à chacun de nos concitoyens. Mais l’élimination pure et simple des espèces qui en sont à l’origine suffit rarement à les résoudre, ou bien au prix d’autres désagréments. Grâce à une connaissance fine du fonctionnement des écosystèmes, je m’attache à anticiper en amont les éventuels desservices, pour éviter d’y exposer les usagers et équipements. Certains goûts esthétiques et certains présupposés sont aussi sources de craintes et d’hostilité vis-à-vis des espèces naturellement présentes en ville. Par un discours à la fois pédagogique et scientifiquement illustré, je m’applique à faire évoluer le regard de ceux qui conçoivent, utilisent ou habitent l’espace urbain. Ma démarche repose notamment sur la régulation du Vivant par le Vivant et sur une juste mesure des interventions humaines. La Nature est déjà prodigue en moyens de gestion des nuisances et un écosystème en bonne santé est un écosystème qui se régule lui-même.
Écologique et économique
Contrairement à une idée fréquente, la préservation de la biodiversité ne doit pas nécessairement constituer un investissement « à perte » pour les aménageurs du territoire, même d’un point de vue purement économique. À bien des égards, les écosystèmes présentent des avantages par rapport à leurs alternatives artificielles : multiplicité des services rendus, fonctionnement autonome, faible production de déchets, réversibilité importante et potentiel d’ajustement pour de nouveaux usages. Les dispositifs de génie écologique constituent donc une sécurité pour l’adaptation aux besoins futurs des villes. Dans chacune de mes recommandations, je porte une attention particulière aux financements engagés, non seulement lors de leur réalisation mais aussi à travers leur entretien, ainsi qu’aux aides publiques permettant de financer des aménagements urbains favorables à la biodiversité.
Écologique et économique
Contrairement à une idée fréquente, la préservation de la biodiversité ne doit pas nécessairement constituer un investissement « à perte » pour les aménageurs du territoire, même d’un point de vue purement économique. À bien des égards, les écosystèmes présentent des avantages par rapport à leurs alternatives artificielles : multiplicité des services rendus, fonctionnement autonome, faible production de déchets, réversibilité importante et potentiel d’ajustement pour de nouveaux usages. Les dispositifs de génie écologique constituent donc une sécurité pour l’adaptation aux besoins futurs des villes. Dans chacune de mes recommandations, je porte une attention particulière aux financements engagés, non seulement lors de leur réalisation mais aussi à travers leur entretien, ainsi qu’aux aides publiques permettant de financer des aménagements urbains favorables à la biodiversité.
autres activités professionnelles
Engagement associatif
L’AFIE est le réseau des professionnels de l’écologie appliquée, ayant vocation à :
- Agir pour la prise en compte des lois de l’écologie et la préservation de la biodiversité dans tous les projets et secteurs d’activités.
- Accompagner les écologues dans leur parcours professionnel, les fédérer et favoriser leurs échanges.
Membre de l’association depuis 2015, j’ai été élu en 2019 pour rejoindre son conseil d’administration.
Formations - Enseignement
J’interviens à l’EUP en tant qu’enseignant vacataire depuis 2017, pour encadrer les ateliers professionnels des étudiants de Master 2 Urbanisme & Aménagement, du parcours « Environnements urbains ».
J’enseigne depuis 2019 aux étudiants de licence professionnelle « Métiers de l’animation sociale, socio-éducative et socioculturelle » l’utilisation de GIMP, logiciel libre d’édition et retouche d’images, dans le cadre du module de publication assistée par ordinateur. J’encadre également un projet tutoré sur le thème de l’agriculture urbaine.
J’interviens depuis l’année 2019-2020 dans le master Bioterre de l’Université Paris 1, au sujet de l’objectif « zéro artificialisation nette des sols » du Plan Biodiversité et de la prise en compte de la biodiversité dans les documents d’urbanisme.
Conférences
Publications
Engagements RSE
En tant que professionnel travaillant pour et avec le Vivant, il serait paradoxal de ne pas porter un regard critique sur les impacts environnementaux et sociétaux de mes activités – même si pour une micro-entreprise, il est parfois difficile d’établir la frontière entre ce qui relève de pratiques professionnelles ou de choix de vie personnels. Ainsi, je m’efforce d’appliquer au quotidien les principes suivants :
- Limiter mes déplacements et utiliser les transports en communs. Lorsque mes missions le permettent, j’encourage également mes clients à réaliser certaines réunions à distance, étant équipé pour la visioconférence.
- Privilégier du matériel informatique éco-conçu, à longue durée de vie voire réparable, et ne le renouveler que lorsqu’il n’est plus utilisable.
- Éviter les impressions superflues, réutiliser les brouillons et choisir du papier 80g labellisé (EU Ecolabel & FSC). Privilégier les mises en page sobres, sans grands aplats de couleur, de façon à éviter les surconsommations d’encre à l’impression.
- Trier mes déchets professionnels en vue du recyclage, mais surtout éviter le plus possible d’en générer. Je pratique également le lombricompostage pour mes déchets de repas.
- Viser la sobriété numérique : trie des e-mails dès réception et suppression régulière de ceux qu’il n’est pas nécessaire de conserver.
- Soutenir financièrement des associations d’aide au logement (Toit à Moi et Solidarités Nouvelles pour le Logement). Les enjeux environnementaux et sociaux n’ont pas à se concurrencer, ni dans l’attention qu’on leur porte ni dans les moyens qu’on leur accorde. Au contraire, les mener de front est impératif pour espérer résoudre les crises mondiales et locales auxquelles nous faisons aujourd’hui face.
- Accompagner les étudiants et jeunes diplômés dans leur insertion professionnelle : je rencontre et conseille chaque année des étudiants agronomes ou urbanistes (via les associations d’anciens élèves, forums des métiers…), pour les aider dans le choix de leur parcours ou de leur premier emploi.
- Adhérer à et appliquer la déontologie des urbanistes proposée par l’Office Professionnel de Qualification des Urbanistes, ainsi que la Charte de l’urbanisme européen. Je suis également signataire de la Charte d’engagement des bureaux d’études dans le domaine de l’évaluation environnementale, portée par le ministère de l’écologie.
- Contribuer au financement d’outils gratuits et de logiciels libres de droit (QGIS, GIMP, Noun Project). Lors du démarrage d’une activité en micro-entreprise, l’accès à des outils libres et gratuits est d’un grand secours pour limiter les frais professionnels. Désormais, participer à leur frais de développer et de maintenance permet de garantir qu’ils restent accessibles à tous sur le long terme, en particulier aux petites entreprises. C’est aussi une façon de soutenir des démarches alternatives au tout-marché, en démontrant que la compétition n’est pas l’unique moyen de produire des outils efficaces et performants pour un usage professionnel.
Plus généralement, le fait de travailler à domicile contribue sensiblement à limiter l’empreinte environnementale de mon activité : matériel informatique unique pour mes besoins personnels et professionnels, pas de locaux supplémentaires à chauffer ou climatiser, pas de déplacements domicile-travail, repas cuisinés maison…